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Retraite

Pension à l’étranger : Toujours éligible ?

En plus de retraités choisissent de passer leurs années dorées sous des cieux plus cléments. La question se pose alors : comment cela affecte-t-il leur droit à la pension ? Les règles varient selon les pays, et certains bénéficiaires peuvent se retrouver confrontés à des surprises désagréables.

En France, par exemple, les retraités expatriés doivent souvent prouver régulièrement leur existence pour continuer à percevoir leurs prestations. D’autres nations imposent des restrictions ou des conditions particulières. Vous devez bien vous renseigner avant de faire le grand saut et de s’assurer que vos droits seront maintenus.

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Conditions d’éligibilité pour toucher sa pension à l’étranger

Pour toucher votre pension à l’étranger, certaines conditions doivent être remplies. La résidence joue un rôle clé. Samya Felhine explique que, pour bénéficier de l’ASPA (Allocation de Solidarité aux Personnes Âgées), il est nécessaire de résider au moins six mois en France. Gabriel Attal propose de faire évoluer cette condition à neuf mois. L’ASPA est versée par la Carsat ou la MSA, selon le régime auquel vous êtes affilié.

Les démarches administratives

Les démarches pour toucher sa pension à l’étranger ne sont pas à négliger. La CNAV demande un certificat de vie annuel pour vérifier l’éligibilité des retraités résidant à l’étranger. Samya Felhine précise les étapes à suivre pour obtenir ce document essentiel. Il est recommandé de :

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  • Fournir un certificat de vie signé par des autorités locales.
  • Envoyer ce certificat à la caisse de sécurité sociale en France.
  • Respecter les délais pour éviter toute suspension de la pension.

Prélèvements sociaux et fiscalité constituent un autre volet à prendre en compte. Les prélèvements sociaux tels que la CSG, la CRDS et la CASA s’appliquent aux pensions versées à l’étranger. Les taux de la CSG varient entre 3,8 % et 8,3 %, tandis que la CRDS est fixée à 0,5 % et la CASA à 0,30 %. Samya Felhine explique que ces prélèvements peuvent différer selon les conventions fiscales entre la France et le pays de résidence.

Couverture maladie

La couverture maladie reste une préoccupation majeure. La CFE offre une assurance maladie pour les retraités expatriés. Le CLEISS fournit des informations sur les accords bilatéraux signés par la France avec des pays comme le Maroc, le Portugal, les États-Unis et l’Espagne. Samya Felhine explique que ces accords permettent de bénéficier de soins médicaux dans le pays de résidence, souvent sous conditions spécifiques.

Prenez le temps de bien vous informer sur les conditions de résidence, les démarches administratives, les prélèvements sociaux et la couverture maladie avant de vous installer à l’étranger.

Démarches administratives à effectuer

Pour toucher votre pension à l’étranger, vous devez suivre des démarches spécifiques. La CNAV demande un certificat de vie annuel pour vérifier l’éligibilité des retraités résidant hors de France.

Certificat de vie : une obligation annuelle

Samya Felhine précise que vous devez fournir un certificat de vie signé par des autorités locales. Ce document doit être envoyé à votre caisse de sécurité sociale en France, que ce soit la CNAV, la Carsat ou la MSA. Respectez les délais pour éviter toute suspension de votre pension.

  • Obtenez le certificat de vie auprès des autorités locales compétentes.
  • Envoyez le document à votre caisse de sécurité sociale en France.
  • Respectez les délais pour éviter la suspension des paiements.

Maintien de la résidence administrative

Le respect de la résidence administrative reste fondamental pour certaines prestations comme l’ASPA. Gabriel Attal propose de faire évoluer cette condition de résidence de six à neuf mois par an. Samya Felhine explique que cette mesure vise à garantir que les bénéficiaires résident effectivement en France.

Documents complémentaires

Au-delà du certificat de vie, d’autres documents peuvent être demandés, tels que le titre de séjour ou des preuves de résidence. Ces démarches visent à éviter les fraudes et à garantir que les pensions soient versées correctement.

Document Fréquence Autorité émettrice
Certificat de vie Annuel Autorités locales
Titre de séjour Variable Autorités locales

Ces démarches administratives, bien que fastidieuses, sont essentielles pour garantir que votre pension soit versée sans interruption lorsque vous résidez à l’étranger.

Prélèvements sociaux et fiscalité

Les différents prélèvements sociaux

Samya Felhine explique que les retraités français résidant à l’étranger sont soumis à plusieurs types de prélèvements sociaux, à savoir la CSG, la CRDS et la CASA. Les taux de la CSG varient en fonction des revenus et sont fixés à 3,8 %, 6,6 % et 8,3 %. La CRDS est quant à elle prélevée à un taux uniforme de 0,5 %. La CASA, destinée au financement de l’autonomie, est prélevée à un taux de 0,30 %.

Exonération sous conditions

Certains retraités peuvent être exonérés de ces prélèvements. Pour cela, ils doivent résider dans un pays ayant signé une convention bilatérale de sécurité sociale avec la France. Cette exonération est aussi possible pour ceux qui bénéficient d’une pension de faible montant. Vérifiez les conditions spécifiques auprès de votre caisse de sécurité sociale.

Fiscalité des pensions

La fiscalité des pensions pour les retraités vivant à l’étranger dépend des conventions fiscales signées entre la France et le pays de résidence. Ces conventions permettent d’éviter la double imposition. En général, la pension est imposée soit en France, soit dans le pays de résidence selon les termes de la convention.

  • Vérifiez les conventions fiscales entre la France et votre pays de résidence.
  • Consultez un conseiller fiscal pour optimiser votre situation.

Ces informations sont majeures pour les retraités afin de planifier leur budget et éviter des surprises désagréables lors du versement de leur pension.
pension étrangère

Couverture maladie pour les retraités à l’étranger

Options de couverture

Pour les retraités français résidant à l’étranger, plusieurs options existent pour bénéficier d’une couverture maladie. La caisse des Français de l’étranger (CFE) offre une assurance maladie spécifique aux expatriés. Cette couverture permet de continuer à bénéficier de soins dans le pays de résidence, tout en étant remboursé selon les modalités de la sécurité sociale française.

Accords bilatéraux

La CLEISS (centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale) joue un rôle fondamental dans la gestion des accords bilatéraux entre la France et d’autres pays. Ces accords permettent aux retraités de bénéficier de prestations de sécurité sociale dans leur pays de résidence. Parmi les pays partenaires, on trouve le Maroc, le Portugal, les États-Unis et l’Espagne.

  • Maroc : Accord permettant une couverture équivalente à celle de la sécurité sociale française.
  • Portugal : Couverture complète grâce à des accords bilatéraux solides.
  • États-Unis : Accords spécifiques pour certaines prestations de santé.
  • Espagne : Couverture étendue pour les soins de santé.

Conseils pratiques

Samya Felhine recommande de bien se renseigner sur les accords bilatéraux en vigueur dans le pays de résidence. Vérifiez les modalités spécifiques et les types de soins couverts. Il peut être nécessaire de souscrire à une complémentaire santé locale pour pallier les éventuelles lacunes de la couverture de base. La consultation d’un spécialiste en assurance santé internationale est vivement conseillée pour optimiser votre couverture.

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